Des nouvelles de la Trévousienne Magali L  partie enseigner à  Tahiti avec sa grande famille ... épisode 2

Des nouvelles de la Trévousienne Magali L partie enseigner à Tahiti avec sa grande famille ... épisode 2

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Des nouvelles de la Trévousienne Magali L  partie enseigner à  Tahiti avec sa grande famille ... épisode 2

Magali Schiavo-Lantigua est Trévousienne.
Maman de 4 enfants (voir photos de la famille) Magali enseignante au Lycée Public de Lannion a postulé et obtenu une mise à disposition de l’Éducation Nationale française pour travailler pour le ministère de l’éducation polynésienne pendant deux ans. Nous la retrouvons donc dans cette belle et exceptionnelle aventure polynésienne.
Elle nous fait découvrir leur nouvelle vie à Tahiti.
2 décembre 2024 : Épisode numéro deux de notre vie polynésienne

Nous avons profité des vacances de septembre et de Toussaint pour découvrir de nouvelles îles.
Ici nous avons des vacances toutes les cinq semaines pour permettre aux élèves qui vivent sur des îles sur lesquelles il n’y a ni collège ni lycée de rentrer dans leur famille.
Il faut savoir que la Polynésie recoupe 118 îles, lesquelles font une superficie totale qui serait l’équivalent de l’Europe.
En septembre nous avons fait simple avec l’île la plus proche de Tahiti. Nous avons donc découvert Moorea et ses plages paradisiaques.
Nous avions pris une excursion pour faire le tour de l’île en bateau et avons eu la chance de nager avec des requins et des raies manta.


Pas de crainte à avoir, ils ont l’habitude des touristes et sont presque domestiqués. On a même caressé les raies : c’est assez étrange, à la fois doux et gélatineux.
En octobre nous avons passé une semaine sur l’île d’Huahine. C’était le bon créneau car il y avait la Hawaiki Nui, course de Va’a (pirogue), sport national ici. Il y avait donc beaucoup d’ambiance dans le bourg de Fare avec tout plein de petits stands. La veille du départ de la course, avait lieu le concours de pêche. Chaque pêcheur participe à hauteur de 50000 francs pacifique ( soit environ 420 euros) avec l’espoir de gagner une somme considérable. Cette année le bateau gagnant a encaissé plus de 56 000 euros avec un espadon de plus de 400 kilos. Le poisson était tellement énorme que le bateau a manqué de chavirer. Normalement les pêcheurs doivent le vider avant la pesée mais là c’était impossible !
Nous avons assisté à la cérémonie d’ouverture : beaucoup de tahitiens participaient mais aussi des hawaïens et des japonais ! Cette course dure trois jours : Huahine – Raiatea – Taha’a – Bora Bora.
Certaines personnes craignent d’aller sur Huahine à cause de la filariose. C’est une maladie qui est causée par les moustiques et qui entraîne un gonflement des membres. Elle peut atteindre un membre ou les quatre, transformant la personne infectée en elephantman. Elle est irréversible. Sur l’île, la population est traitée pour tenter d’éradiquer la maladie. Il y a quelques années elle était aussi présente sur la presqu’île de Tahiti. Comme quoi, il n’y a pas que des avantages à vivre au soleil !
Ce serait quand même dommage de ne pas visiter cette île qui est absolument merveilleuse. Y a été tourné le film Le Prince du Pacifique avec Thierry Lhermitte et Patrick Timsit. On l’a regardé mais il ne rend pas hommage aux paysages, ni aux Français vus comme des colonisateurs franchement désagréables et imbus d’eux-mêmes. De plus, à mon humble avis, un des plus mauvais films de Lhermitte !
La semaine suivante nous sommes allés à Taha’a et avons passé une semaine sur un motu. Un motu, c’est un îlot au milieu de la mer. Nous étions en pension et avons donc mangé local toute la semaine. Les enfants pêchaient des poissons qui nous étaient cuisinés le soir ! Là encore nous avons fait le tour de l’île en bateau. La couleur du lagon est absolument incroyable ! Une pure merveille. Devant nos bungalows nous avons pu voir un requin à plusieurs reprises. Et nous avons aussi nagé avec une raie léopard. Notre poisson préféré était le baliste Picasso, très beau avec toutes ses couleurs… jusqu’à ce que nous nous fassions attaquer ! C’était une femelle qui venait de pondre ses œufs et qui gardait jalousement son territoire dont il ne faut pas s’approcher au risque de se faire mordiller la jambe. Surprenant et inattendu ! Je l’aime beaucoup moins le Picasso maintenant…
Enfin pour terminer, dernière anecdote, et pas des moindres : le bateau ! Nous avions choisi de faire les trajets en bateau, à faire au moins une fois pour l’aspect très local. Les gens voyagent avec leur matériel de camping, leur chaise qui sert de bivouac, des paillasses qui servent de matelas et ensuite tout le monde s’installe où il peut pour espérer dormir un peu. Certains avaient carrément monté leur tente sur le pont du bateau ! À l’aller, nous n’étions pas avisés mais avons réussi à avoir des banquettes. Au retour j’ai carrément gonflé mon matelas au milieu du restaurant du bateau !

12 septembre 2024 : “Petit bilan après un mois passé en Polynésie. Épisode 1
Nous sommes sur la presqu’île de Tahiti, près de Teahupo’o, là où se sont déroulés les JO de surf.
Premiers constats :

  • Nous sommes partis sans container et avons donc mis toute notre vie dans 21 valises ! (Voir ci-dessous photo à l’aéroport de Brest)
  • Comme en Bretagne, nous avons un temps mitigé qui peut changer plusieurs fois dans la journée. La petite bruine bretonne est toujours là, parfois plusieurs fois par jour, mais il fait bien évidemment moins froid. Le ciel est souvent couvert car les nuages bloqués par les montagnes de la partie supérieure de l’île se rejoignent sur la presqu’île. Il y a cependant toujours un endroit où il fait beau !
  • On se couche tôt et on se lève tôt ! Les cours du lycée commencent à 7h et au collège et à l’école à 7h30. On finit donc plus tôt : 11h30 trois jours par semaine à l’école primaire, 14h30 les deux autres jours de la semaine ; 15h15 au collège et 16h15 au lycée.
  • Il fait jour 12h par jour : de 6h à 18h, et il fait noir d’un coup, d’un seul !
  • Les bus pour l’école, le collège et le lycée sont gratuits pour tous. Les horaires par contre sont assez aléatoires et parfois le bus ne passe pas. Parfois il faut en prendre un autre que celui préalablement annoncé ! Et même dans le bureau qui gère les bus (qu’ils prononcent « beus ») on ne sait pas nous dire quel bus prendre…
  • Il y a des coqs et des poules partout, même dans la cour (ici sur une pelouse) du lycée ! (Voir la photo)
  • Au collège, les enfants portent un uniforme qui est un tee-shirt aux couleurs du niveau : pour les miens : vert pour la 6ème, rouge pour la 4ème. (photo)
  • au collège et au lycée, il n’y a pas de mur pour la cantine : ça choque beaucoup les enfants ! Ils râlent aussi parce qu’ils trouvent qu’il n’y a que du riz à chaque repas !
  • Le calendrier scolaire est différent. Nous avons repris le 12 août mais nous aurons une semaine de vacances dès le 13 septembre. Il y a des vacances toutes les cinq semaines ! C’est plutôt appréciable ! Et ça le sera d’autant plus avec toute la fatigue accumulée pour préparer le départ mais aussi l’arrivée sur place. Beaucoup de paperasse et des réponses souvent différentes aux mêmes questions selon les interlocuteurs.
  • Les plages de la presqu’île sont le plus souvent faites de sable noir. Il y a des plages privées accessibles pour les propriétés en bord de mer, et des plages publiques qui ferment à 18h. Je n’ai pas encore vu de grandes plages comme celle de Trestel, souvent le banc de sable est très étroit.

NDLR : Bon anniversaire Magali en ce 10 septembre ! [‘Ia ‘oa’oa i to ‘oe mahana fānaura’a ! ] Merci pour ce “reportage” qui nous permet de découvrir une autre façon de vivre… Quand tu veux tu nous écris le chapitre 2 ….

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